Atelier d'écriture participative

Les chercheurs de langages, croisement entre le collectif de théâtre Les Foirades et le collectif d’action poétique Autre Direction, proposent un atelier d’écriture participative, où le non verbal croisera le verbal, autour d’un auteur contemporain secret, cela fera partie de la règle du jeu.

Intention :

Dans un espace – temps d’une dizaine de journées, les artistes délégués par ces structures ouvrirons gracieusement leur atelier au public. Les 12 et 13 mars seront réservés au public scolaire, avec trois rendez-vous journaliers : 10h30 à 11h30, 14h à 15h, 15h30 à 16h30.

Le principe :

Le collectif Autre Direction met à disposition son architecture scénique ; un livre architectural sous forme de chapiteau. Les parois de ce chapiteau sont les pages d’un livre gigantesque. Le lieu contient ainsi le spectateur dans une bibliothèque borgésienne.

A l’intérieur de cet espace, les pages du livre sont composées alternativement d’un couple de parois blanches, suivi d’un couple de parois noires. Les spectateurs acteurs sont invités à se placer devant les parois noires de l’architecture. Une fois en place, ils forment six groupes. Chaque groupe se trouve devant les pages noires du livre.

Puis, les participants se trouveront en possession d’un petit paquet emballé dans du tissu. Sans donner d’explication, chaque équipe déterminera qui d’entre elle sera « écrivain », « scribe », « machiniste ».

Une fois la distribution réalisée, nous invitons les spectateurs à déballer le contenu de ces paquets : vingt feuilles de papier cartonné. Sur chaque feuille figure un mot, une virgule, un point, trois petits points… Les lettres sont évidées ce qui permet de retourner le mot, de le lire à l’envers. Devant chaque page noire douze cordes sont tendues à l’horizontal. Elles forment les lignes des douze gigantesques pages noires. Sur les cordes des petites pinces de bois sont accrochées. Chaque équipe réunie leurs mots sur la page noire de gauche ; la page de brouillon. Un système de poulie et de manivelle permet au « machiniste » d’envoyer le mot de son choix au groupe situé à sa droite, de recevoir les mots provenant du groupe situé à sa gauche

Une lumière traverse les lettrages ; d’une équipe à l’autre, les mots défilent sur « les pages blanches » de l’architecture.

Les mots tournent et le brouillon de chaque groupe se modifie continuellement, cycliquement. Pendant ce temps l’écrivain choisit les mots de passage sur la page de brouillon et compose son texte sur la page « noire de droite » ; la page d’écriture. Six textes s’écrivent donc en temps réel… Ces textes sont pris en note par les « scribes ». Ils utilisent chacun une « machine à écrire musicale ». Ils créent l’atmosphère sonore de cet « atelier spectaculaire ».

Lorsque les textes sont écrits, nous invitons le public à les lire à haute voix, à les relire, à les interpréter… Les « machines à écrire musicales » permettront d’élaborer le « livre des spectateurs » qui sera remis au public acteur au terme de la séance…

Pascale Spengler