L'homme (ou bien la femme) dans l’ascenseur

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« Je sais à présent ma destination » dit Heiner Müller dans l’homme ou bien la femme dans l’ascenseur. Et ce matin, ce fut comme si un voile se déchirait, j’eus la révélation, moi aussi, je sais à présent ma destination. La femme ou bien l’homme dans l’ascenseur font l’expérience de la mission ; ils ou elles savent quelle est leur mission quand ils ou elles cheminent dans le paysage qui n’a d’autre tâche que d’attendre la disparition de l’homme. Ils ou elles savent qu’un jour l’autre viendra à leur rencontre, l’antipode, le double avec leur visage de neige. « L’un de nous survivra. » conclue Heiner Müller dans sa mission. Voilà le pari pour ne pas être effrayé par le silence des espaces infinis.

Il est grand temps de rallumer les étoiles
Il est grand temps de ne plus couper le cou au soleil

ô Public soyons la torche inextinguible du feu nouveau !

Ce récit se passe évidemment au XX è siècle. Il rapporte, à la première personne, les affres d’un petit employé (une petite employée) , dans l’ascenseur d’un immeuble officiel ; le cours du temps s’accélère, l’ascenseur s’emballe, l’employé (e) manque le rendez-vous qu’il (elle) avait dans le bureau de Numéro Un et se retrouve finalement au Pérou, dans un monde partagé entre indifférence et hostilité à son égard sans savoir la mission qu’il (elle) doit remplir.

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Dans le cadre de la soirée de soutien organisée par Strasbourg Curieux : « ARRÊTE TON CHAR ou pas »

Texte d’après Heiner Müller
Interprété par Pascale Spengler
Lumière : Raphael Siefert
Vidéo : Bertrand Fritsch
Répétiteur : Gérard Spengler
Accompagnée du spectre vidéographique de Gundula Janowitz

Suivi de Micro-Résistance
De et par Pierre Louis Aouston

à Strasbourg au Hall des Chars Laiterie le Vendredi 26 septembre 2014